La belle ville de Jacmel : capitale culturelle d’Haïti

Article proposé par J. Janvier – Correction: Évelyne Chaville

Jacmel, chef-lieu du département du Sud, est connu à travers le monde entier pour sa culture et son artisanat. C’est une ville qui a vu naître bon nombre d’écrivains et de poètes comme René Depestre, Charles Moravia, Alcibiade Pommayrac, Michelet Divers, Jean-Élie Gilles, Émile Célestin Mégie.

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Parmi ces différents poètes et écrivains, l’éminent poète Émile Célestin Mégie a fêté le lundi 17 octobre dernier son 94e anniversaire de naissance. En cette grande occasion, le Ministère de la Culture et de la Communication a remis une plaque d’honneur et de mérite au poète en présence de plusieurs personnalités de la ville.
Jacmel est dotée d’une bibliothèque municipale datant de plusieurs années qui est l’espace de recherche pour les jeunes, les adultes et les universitaires. Avec l’Alliance Française qui est une institution qui fait la promotion de la langue française, elle possède une bibliothèque, une salle d’informatique, une cafétéria, une grande salle de conférence et d’exposition mais aussi à travers cet espace, différents auteurs, poètes, musiciens peuvent défiler sur un podium conçu pour des spectacles de grande envergure. Il y a aussi la bibliothèque Aux Toits Dumas qui accueille les jeunes élèves et étudiants et qui abrite une salle où l’on fait des projections de films et documentaires. Jacmel a un potentiel qu’aucune ville d’Haïti ne possède et c’est pour cela que, très souvent, on dit que le Jacmélien est différent.

En 1954, le gouvernement du général Paul Eugène Magloire avait contribué à la réparation de l’hôtel de ville, entreprise par l’administration communale d’alors pour un montant de trois milles gourdes. Le 29 septembre 1966, le cyclone Inès avait emporté la toiture en tôle et renversé l’aile gauche du bâtiment. L’hôtel communal est un héritage dont les enfants de Jacmel sont si fiers. On doit aussi rappeler que le 4 décembre 1904 c’est la date de la pose de la première pierre de l’hôtel communal.

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L’importance de l’instruction

La ville de Jacmel a deux lycées. Le maire de Jacmel, Condorcet Leroy, avait décidé d’offrir un lycée aux jeunes filles. Ce fut l’ouverture d’une école secondaire communale dénommée Célie Lamour en 1956. Le lycée Pinchinat a d’abord été un lycée communal, il fonctionnait aux frais de la commune. Il a connu différentes appellations “Lycée national Fabre Geffrard”, puis “Lycée Nicolas Geffrard” et finalement on changea le nom et on l’appela “Lycée Pinchinat” et il a été nationalisé en 1882. Le Lycée Pinchinat a été dirigé par trois citoyens francais : Debray Aine en 1961, Père Jules Castel (1884-1886) et Alfred Bajeux (1889-1892).
Cette ville est aussi dotée d’un bureau départemental du Ministère de la Culture. À travers tout le pays, le ministère a installé deux bureaux : l’un à Jacmel, l’autre à Cap Haïtien, en attendant de faire la même chose dans les autres villes.
On ne pourra pas présenter la ville de Jacmel sans citer certains noms mais on fera attention pour éviter lmoindre jalousie. Il y a Michelet Divers, le directeur départemental du Ministère de la Culture, c’est lui qui le premier avait proposé que Jacmel ait un bureau ministériel ; Michael Craan, on la surnomme “Madame Jacmel” ; Jean-Élie Gilles ; la regrettée Madam Timoy, pour ne citer que ceux-là.
Aujourd’hui, la ville a vu grandir ses filles et ses fils, certains l’ont abandonnée à cause des circonstances de la vie mais les autres restent très soudés au patrimoine de cette ville propre, calme et belle… Jacmel Sursum corda.

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