Reine de Saba: un spectacle pour célébrer la femme noire

Dix candidates qui exercent des professions diverses (éducatrice, responsable financière, enseignante etc.) avaient été sélectionnées pour le couronnement.

Ce samedi 24 février à 20h00 avait lieu au Centre Culturel Sonis (Guadeloupe) l’élection de “La Reine de Saba”, une élection que les organisateurs qualifient de non commerciale contrairement aux traditionnels concours de beauté féminine.

Reine de Saba 2018 - 14

La Guadeloupe, terre de métissages biologique et culturel, met en valeur le patrimoine du continent africain à travers “Le Mois de l’Afrique” tous les deux ans à l’initiative de l’association “Racines”. Cette 12e édition qui a comme thème “L’Afrique d’Aujourd’hui” se déroule du 2 février au 3 mars sous le parrainage d’ Aminata Traoré (ancienne Ministre de la Culture du Mali).

Plusieurs manifestations (presque toutes payantes) sont inscrites au programme dont près d’une vingtaine de conférences sur des sujets divers (le panafricanisme, les femmes d’Afrique et de sa diaspora, l’indépendance des États africains, l’héritage colonial et les effets du néo-colonialisme, le yoga africain etc), des ateliers ou encore des spectacles culturels.

Ce samedi 24 février à 20h00 avait lieu au Centre Culturel Sonis l’élection de “La Reine de Saba”, une élection que les organisateurs qualifient de non commerciale contrairement aux traditionnels concours de beauté féminine. Dix candidates qui exercent des professions diverses (éducatrice, responsable financière, enseignante etc.) avaient été sélectionnées pour le couronnement. Toutes devaient montrer sur la scène de la salle “Le Bwa Fouyé” – qui représentait pour l’occasion un village africain avec notamment son chef et ses guerriers – leurs passions (la poésie, la danse gwoka, le chant, la musique, la coiffure des cheveux naturels, les plantes médicinales locales, la nature…). Mais, pour cela, elles devaient aussi avoir des talents d’actrices. Le public, composé surtout de femmes, a apprécié ce show pas comme les autres où toutes les participantes étaient, en fait, des “Reines de Saba”.