
Ce sont des “festivals guadeloupéens pour des Guadeloupéens”.
Il y 8 ans, Kariculture a publié un article intitulé “Festivals dans le Caraïbe: La Guadeloupe peut mieux faire!”. Dans cette longue publication, nous avons présenté un panorama des festivals caribéens et un focus sur les festivals guadeloupéens.
Nous affirmions que : contrairement aux îles de la Caraïbe, en Guadeloupe, il n’y a aucune recherche de rentabilité des festivals malgré la qualité des événements proposés; il n’y aucune commercialisation des festivals à l’étranger; il y a une prédominance des “grands” médias traditionnels (Guadeloupe 1ère, RCI, France-Antilles…) dans les campagnes publicitaires lesquels se partagent le budget au détriment des médias alternatifs (numériques) boycottés par les promoteurs privés d’événements culturels et par les collectivités publiques; et surtout, il y a une très large prédominance des Guadeloupéens lors de ces festivals.
Nos affirmations n’ont pas fait plaisir à beaucoup qui se voilaient la face pour ne pas voir les carences de ces événements culturels dans notre archipel. Il n’y avait pas besoin de cette étude réalisée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) – présentée le 7 juin dernier à l’occasion du Festival Terre de Bues de Marie-Galante et commandée par la Préfecture et la Région Guadeloupe – pour voir que les festivals locaux ne rapportent rien, financièrement, à la Guadeloupe.
L’argent des festivaliers exclusivement “guadeloupéens” (92%) est simplement “recyclé” sur place quand, dans les autres îles de la Caraïbe, les festivals sont avant tout un moyen de faire rentrer des devises dans le pays, de développer l’économie, grâce à la participation massive de touristes étrangers.
Depuis la parution de notre article “Festivals dans la Caraïbe : la Guadeloupe doit mieux faire!”, d’autres festivals ont vu le jour dans notre archipel et, même si leur nom est en anglais pour peut-être faire “international”, ils ne rapportent rien économiquement.
Nous reprenons notre conclusion datée de 2017: “Lorsque des festivaliers européens, américains ou caribéens achèteront leurs packages (voiture, chambre d’hôtel, restaurant, billets de concerts ou excursions) plusieurs mois à l’avance depuis leur pays, les festivals guadeloupéens auront fait un pas réel vers la célébrité et la rentabilité”.