La 11e édition du Festival “Voix d’Ici et d’Ailleurs” avec des invités locaux, nationaux et internationaux organisée par la commune de Baie-Mahault est déjà en préparation.
La 10e édition qui s’est déroulée du 19 au 21 juin 2015 sur divers sites devant un public connaisseur avait été mémorable.
Le “Festival Voix d’Ici et d’Ailleurs” a été créé en 2002 et a eu comme parrain, le célèbre chanteur de gwoka (aujourd’hui, disparu), Guy Conquête. Après avoir été annuelle, cette manifestation culturelle qui a reçu, entre autres célébrités Liz Mac Comb (États-Unis), Beetova Obas (Haïti), Desandann (Cuba), Roselyne Cyrille (Martinique), Salif Keita (Mali), Mado et Oswald (Saint-Martin), Éliane Hélia (Brésil), Paul Mado et K-Koustic (Guadeloupe), est depuis 2011 biennale.
Comme l’indique le nom du festival, la voix a été l’instrument mis en valeur au cours de ces trois jours de concerts gratuits et décentralisés sur le territoire de la commune de Baie-Mahault à la Maison coloniale de Wonche, sur la Place de la Réconciliation et en l’église Saint Jean-Baptiste du bourg. La voix s’est fait entendre dans divers styles de musique comme le zouk, le gwoka, le jazz, le classique, le gospel, le merengue en encore la pop française. Onze artistes et groupes dont certains de la Caraïbe ont été conviés à se produire devant le public connaisseur, amoureux de belles voix, à l’occasion de cette 10e édition du “Festival Voix d’Ici et d’Ailleurs :
– Trio Vwa Gwada, une formation composée de trois chanteuses guadeloupéennes de zouk et gwoka, Brigitte Zabarel, Francelyse Berthély et Lucile Kancel ;
– Lokans Rasin Guinen, groupe d’artistes haïtiens accompagnés de musiciens locaux ;
– Sons Mêlés, formé par Corine Pierre-Fanfan et Angélik Sings, deux chanteuses de Guadeloupe vivant en France qui explorent le jazz, la soul et le reggae ;
– Jean–Louis Dick, un chanteur de gwoka originaire de la commune et ayant cotôyé des grands maîtres-ka tels Henri Délos, Sopta et Carnot ;
– Freddy Saada, un chanteur de pop-soul sénégalais qui a réalisé un album uniquement avec des voix et des percussions corporelles;
– Liane Foly, la très connue chanteuse de pop et jazz français, comédienne et imitatrice (Grand Prix Sacem de l’Humour en 2003) ;
– Tonya Baker, l’une des plus grandes voix du gospel américain ayant participé au Festival de Jazz à Juan, en 2009 ;
– Kinito Mendez, l’un des ambassadeurs dominicains du merengue, souvent nominé aux Latin Grammy Awards ;
– Jaklyn Étienne, l’une des rares femmes évoluant dans le monde du gwoka local (Prix Sacem Découverte, en 2001) ;
– Marie–Line Garnier, une chanteuse lyrique guyanaise qui s’est déjà produite sur des scènes nationales et internationales comme la Philharmonie de Paris, le Théâtre Compiègne ou le Théâtre Bolchoï de Moscou.
D’autres scènes ont été installées pour rendre hommage au célèbre guitariste guadeloupéen Philippe d’Huy disparu brutalement en juin 2014 et pour célébrer la danse traditionnelle avec le groupe Akadémiduka. Par ailleurs, une exposition intitulée “Le Gwoka : musique, danse, chant et pratiques identitaires de Guadeloupe” a été visible du 13 juin au 4 juillet 2015, à la Bibiothèque multimédia Paul Mado. Dans ce même lieu, s’est tenu, le 27 juin, le séminaire consacré au “Gwoka : de la plantation à l’Unesco, enjeux et perspectives” animé, entre autres, par Félix Cotellon, l’organisateur du “Festival du Gwoka de Sainte–Anne”.
Prochain rendez-vous avec la Voix dans quelques mois, en 2017 !
