La star du reggae, James Chambers plus connu sous le nom artistique de Jimmy cliff, est décédé des suites d’une pneumonie, ce lundi 24 novembre à Kingston, capitale de la Jamaïque. Né dans la paroisse de Saint-James, l’artiste était devenu l’un des plus grands ambassadeurs de la musique reggae même s’il avait chanté de la soul… Il avait sorti son premier 45 tours à 18 ans alors que son île, la Jamaïque, colonie britannique accédait à l’indépendance (1962).
Durant sa carrière, Jimmy Cliff avait sorti une quarantaine d’albums, remporté deux Grammy Awards pour le meilleur album de Reggae (“Cliff Hanger” en 1985 et “Rebirth” en 2012) et était entré au Rock & Roll Hall of Fame en 2010. “Many Rivers to Cross” (1969), “Vietnam” (1970), “The Harder They Come” (1972), “Reggae Night” (1983), “We All Are One” (1983), “I Can See Clearly Now”, titre de Johnny Nash, (1992) sont quelques titres les plus connus de la star. En France, le guitariste avait enregistré le titre “Melody Tempo Harmony” avec le chanteur Bernard Lavilliers (1995).
Avec “The Harder They Come”, un film du réalisateur et écrivain jamaïcain Perry Henzell dont il avait signé une partie de la bande originale, ses fans l’avaient découvert comme acteur. Le dernier album de Jimmy Cliff, “Refugees” était sorti en 2022 avec, entre autres, la collaboration du Haïtien Wycliff Jean, membre du groupe Fuggees.
Fervent défenseur de la musique reggae, le chanteur s’était écarté du mouvement Rastafari et avait embrassé d’autres religions notamment l’islam avant de redevenir chrétien.
Sa quête identitaire l’avait conduit plusieurs fois sur le continent africain à partir de 1974. Il avait donné des concerts mémorables sur la terre de ses ancêtres. La star caribéenne avait aussi fait entendre sa voix sur de nombreuses scènes de notre région (Festival de Fort-de-France en 2019, Festival Terre de blues de Marie-Galante en 2015, St. Kitts Music Festival en 2020 etc.).
