L’Unesco a annoncé ce mercredi 10 décembre 2025 l’inscription de la musique et danse Compas (ou Konpa, en créole) sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
“(…)Le Compas combine des influences africaines, européennes et autochtones, et aborde souvent des thèmes tels que l’amour, la liberté, la paix et la résistance. (…)Le Compas est un symbole de résilience et une célébration de l’héritage culturel, de la cohésion sociale et de l’identité partagée”, écrit l’Unesco.
Le 23 janvier 2024, le ministère de la Culture et de la Communication d’Haïti informait qu’il travaillait à la préparation d’un dossier de soumission de la candidature de la pratique de la musique et de la danse Konpa sur cette fameuse liste du patrimoine culturel immatériel. À partir de 2018, les services culturels de l’île avaient entrepris des travaux d’inventaire lesquels avaient conduit à l’inscription du Konpa (musique et danse) sur le Registre national du patrimoine culturel et immatériel d’Haïti, le 21 octobre 2019.
Déjà fiers de cette création culturelle, les Haïtiens ont accueilli cette nouvelle émanant de l’Unesco avec une immense satisfaction.
Le Konpa ou Compas a été fondé en 1948 au Cap Haïtien par l’Orchestre Septentrional. En 1955, le multi-instrumentiste (saxophone, guitare, banjo) Némours Jean-Baptiste (1818-1985) accompagné de son groupe Ansanm, a lancé le “Konpa dirèk” qui est devenu très populaire et a fait chanter et danser tant de générations en Haïti, dans la Caraïbe et dans le monde. Certains orchestres historiques comme Tropicana, Schleu Schleu, Tabou Combo, Skah Shah, DP Express, Djet X, Bossa Combo, Koupé Kloué, Magnum Band, Volo Volo, Frères Déjean entre autres n’hésitent pas à mentionner le nom du père du “Compas direct” dans leurs chansons afin de rendre hommage à ce dernier. Les jeunes musiciens et groupes n’ont pas abandonné cette musique nationale même si d’autres rythmes ont fait leur apparition dans le pays.
Le Konpa ou Compas est désormais une création artistique à préserver.
