Route du Rhum-Destination Guadeloupe: Mado et Ladrézeau ont enchanté le public

Michel Mado et Fanswa Ladrézeau est ce que l’on appelle “un vieux couple”. Même si les relations humaines sont de plus en plus superficielles, notamment dans le monde artistique, cela fait maintenant quelques années que ces deux musiciens collaborent ensemble. En 2016, ils ont sorti leur premier album “Rékonésans”. Au départ, certains auraient pu se demander ce qu’ils ont en commun ou ce qu’ils veulent exprimer en s’associant dans ce projet musical vu que Michel Mado est pianiste et Fanswa Ladrézeau est chanteur et joueur de tambour ka ou “tanbouyé”… Tous les deux sont parvenus à mélanger leur art et à proposer une couleur musicale qui, apparemment, plaît beaucoup au public. Au fil des années, plusieurs grands musiciens ont travaillé avec le duo et ont contribué à pérenniser, en quelque sorte, le projet.

Le mercredi 21 novembre dernier, de 20h30 à 22h00, le duo Mado & Ladrézeau était l’invité de la scène de la 11e édition et du 40e anniversaire de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe établie au Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre. Il n’était pas seul sur le podium car il était en compagnie de musiciens talentueux et très connus tels que le guitariste Christian Laviso, le bassiste Linley Marthe originaire de l’île Maurice, le batteur Sonny Troupé et le jeune saxophoniste Sylvain Joseph.

Pendant cette heure et demie de concert, ces artistes ont joué un jazz créole où le tambour ka avait une place de choix pour le plus grand plaisir des spectateurs qui étaient, pour la plupart, des amateurs de jazz et de musique locale (biguine, gwoka etc.). Fanswa Ladrézeau qui est aussi l’un des leaders du groupe “Akiyo” a fait entendre sa belle voix; Michel Mado a aussi chanté même s’il ne se considère pas comme un chanteur…

À deux reprises, le public a assisté à une démonstration de danse spectaculaire proposée par le danseur guadeloupéen Ovide Carindo. Sa performance entre danse et théâtre pour illustrer la chanson “Krak-la” de Fanswa Ladrézeau – sortie en 1993 sur l’album d’Akiyo intitulé “Mouvman” – a été très réaliste et émouvante.