Cynthia Phibel participe à l’exposition “Cartographie des possibles” de Barthélémy Toguo au Luxembourg

L'artiste-auteure et photographe guadeloupéenne Cynthia Phibel - Photo: Jessica Laguerre

Du 27 janvier au 26 février 2022, la galerie Nosbaum Reding au Luxembourg présente l’exposition de Barthélémy Toguo intitulée “Cartographie des Possibles”. La Guadeloupéenne Cynthia Phibel fait partie des sept artistes invités par le célèbre artiste plasticien camerounais.

Barthélémy Toguo devant Bandjoun Station 2016 Facebook
Barthélémy Toguo devant le centre culturel Bandjoun Station 2016 – Photo: Page Facebook

“C’est une “Cartographie des possibles”. Comme une rencontre de 8 univers différents. Dans l’idée de la Rencontre au sens d’Édouard Glissant qui parle du Tout-Monde. Et, dans le constat d’un monde qui, à l’aune de la pandémie, bouge, se transforme, et se digitalise en renonçant à se déshumaniser par la force de la création et l’abolition des frontières. Symboliquement, cette exposition est une invitation immersive dans nos mondes…”, explique Barthélémy Toguo sur sa page Facebook.

Ainsi, le très connu artiste plasticien camerounais (55 ans) – qui, en 2008, a fondé le fameux centre culturel Bandjoun Station dans son pays – a convié sept artistes à présenter leur univers lors de cette rencontre organisée à la galerie Nosbaum Reding au Luxembourg qui durera presqu’un mois (du 27 janvier au 26 février 2022).

Cynthia Phibel - Destina 1
Cynthia Phibel – “Destina”

Plusieurs expositions et résidences d’artistes depuis 2002

Tous les participants viennent du continent africain – Bright Eke (Nigeria), Yacob Fall (Sénégal), Richard Laté Lawson-body (Togo), Ky Siriki Ky (Burkina Fasso), Amy Sow (Mauritanie), Freddy Tsimba (RDC) – à l’exception de Cynthia Phibel qui vient de la Caraïbe et plus précisément de la Guadeloupe. L’artiste caribéenne effectue, en quelque sorte, un retour vers la terre de ses ancêtres en faisant dialoguer ses oeuvres avec celles de ces artistes africains et elle symbolise aussi une porte ouverte sur la diaspora africaine dans le monde, née de l’esclavage. “Cette exposition est l’occasion de belles rencontres même à distance”, dit-elle.

Âgée de 43 ans, Cynthia Phibel se présente comme une artiste-auteure, photographe. Elle a étudié l’histoire de l’art et continue “un travail de recherche à travers une réflexion sur les pratiques esthétiques et l’atelier dans le contexte des Antilles françaises”. Durant ces vingt dernières années, elle a participé à plusieurs expositions dans la Caraïbe française, à La Réunion (galerie Béatrice Binoche), dans l’Hexagone (L’Orangerie du Sénat dans le cadre de l’exposition collective OMA). La jeune femme a, par ailleurs, participé à de nombreuses résidences d’artistes au Bénin, au Cameroun, aux États-Unis, en Europe. En 2003, elle a reçu le prix de la galerie La Filature à Mulhouse.

Cynthia Phibel - L'accordéoniste 3
Cynthia Phibel – “L’accordéoniste”

Différents modes d’expression

Les notions de déplacement, de mutation et de transformation sociale sont au centre de la démarche artistique et plastique de l’artiste. “Elle questionne les identités mêlées et la question de “récits” entre histoires individuelles et Histoire collective (…) Partant assez systématiquement de la pratique du dessin et de la photographie, elle investit tous les modes d’expression pour le besoin des projets en œuvre (…)”, lit-on dans sa biographie.

À l’occasion de cette exposition de Barthélémy Toguo, Cynthia Phibel montrera aux visiteurs une magnifique série de portraits où se mêlent le dessin numérique, l’aquarelle et l’acrylique. “C’est une nouvelle série, personne ne connaît encore ce travail. C’est un retour à mes premières heures avec la peinture sans quitter un certain regard photographique”, déclare l’artiste.

Le vernissage de l’exposition “Cartographie des Possibles” aura lieu le 27 janvier 2022 à 18h00 à la galerie Nosbaum Reding.